c’est au cours d’une longue paix que Foch s’est formé à la guerre. Il lui fallu tirer, de la méditation et de l’étude, les doctrines et les procédés que la pratique ne lui enseignait point et, faute d’épreuves endurées, modeler son caractère dans le silence de la vie intérieure. Effort à vide, effort obscur et, par là, ingrat et méritoire (…)
Tout ce que la jeunesse et l’âge mûr comportent d’ardeur, de labeur, d’énergie, il l’avait usé en vue de cette hypothèse. L’intelligence, le savoir, le caractère d’un homme supérieur s’étaient dessinés, affermis, aiguisés pendant un demi-siècle avant d’avoir trouvé l’occasion de s’appliquer à leur objet. (…)
il excellait dans les moments de crise où le salut est la loi suprême, où tout ce que l’on possède doit être à la fois mis en jeu, où l’économie, la mesure, la nuance seraient fâcheuses et déplacées.